La gestion des déchets à l’heure de la RSE
Certification, Environnement,
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A l’occasion du lancement du Livre Blanc d’Orée sur le Reporting RSE (Préconisations pour une mise en cohérence des obligations réglementaires environnementales), PRAXY est intervenu, en tant qu’opérateur national de gestion globale des déchets, pour répondre à la question suivante :

 

« Comment permettre aux entreprises productrices de déchets de remplir au mieux leurs obligations en matière de reporting ? Tous les outils existent-ils aujourd’hui ? Y a-t-il des pistes d’amélioration ? »

 

Quand la RSE joue en faveur du recyclage et de la traçabilité

 

Côté opérateur, on constate ces dernières années un intérêt croissant des entreprises vis-à-vis des déchets qu’elles génèrent : de plus en plus de sociétés – et pas seulement de très grands comptes – souhaitent aller de plus en plus loin dans le suivi de leurs déchets, savoir précisément de quel mode de traitement ils ont pu bénéficier, dans quelle quantité, où et auprès de qui. C’est une dynamique extrêmement positive car elle va dans le sens du développement de l’économie circulaire, du recyclage et de la valorisation.

 

Si elle répond à des obligations réglementaires (le principe de responsabilité du producteur que l’on retrouve à l’article L541-2 du Code de l’environnement), cette nouvelle dynamique s’inscrit surtout  dans le cadre du développement des politiques environnementales et des engagements sociétaux des entreprises. D’autant que les obligations de reporting extra-financier auxquelles certaines sont soumises leur imposent désormais de pouvoir rendre des comptes précis de leurs efforts en faveur de l’économie circulaire, et donc, bien souvent, d’afficher le taux de valorisation de leurs déchets. Au-delà des drivers réglementaires comme l’objectif de valorisation de 75% des déchets non dangereux industriels issu du Grenelle, la RSE joue à plein son rôle incitatif en faveur de politiques vertueuses de gestion des déchets.

 

Pour assurer ce suivi et nourrir leur reporting RSE, de nombreux donneurs d’ordre n’hésitent pas à aller bien au-delà de leurs obligations réglementaires en invitant leurs prestataires à garantir la traçabilité de leurs déchets non dangereux via l’émission de bordereaux de suivi, à interdire ou autoriser contractuellement certains modes de traitement de déchets (ex. : interdire l’enfouissement / obliger à la valorisation de certains types de déchets) voire même à mettre en place un contrôle voire une autorisation préalable des filières.

 

Le numérique à la rescousse de l’innovation dans les outils de demain

 

La gestion documentaire et réglementaire est au cœur des métiers de la gestion des déchets. En témoignent la part croissante des effectifs dédiés à la qualité et l’administration des ventes et les très nombreux outils développés par les prestataires (espaces clients informatisés, reporting, attestations, indicateurs de plus en plus souvent transcris en empreinte environnementale évitée : CO2, énergie…)

 

Mais ce suivi, à la frontière du reporting et des obligations réglementaires, bute encore sur une certaine lourdeur et une dématérialisation incomplète qui nécessite urgemment une réflexion collective à l’initiative des pouvoirs publics pour libérer l’innovation et finir de propulser le recyclage dans l’ère du numérique…